Christopher Lee
Né le 27 Mai 1922 (à Londres) d'une mère d'origine italienne (La Contessa Estelle Marie Carandini Di Sarzano, ça s'invente pas) et d'un père colonel de l'armée britannique,
Christopher Frank Carandini Lee est le cousin de
Ian Flemming (l'excellent auteur des
James Bond, lecteur ignare).
Militaire un temps, il décide de se consacrer au théâtre, qu'il ne quittera jamais.
Pour manger (car il le faut bien cher lecteur, regardez moi, je suis bien obligé de mettre des pubs sur morsure.net, bah), il se lance au cinéma en 1948.
Le prince des vampires
Mais c'est en 1957 que l'aventure fantastique commence réellement. Cette année là, il incarnera le rôle de la créature dans
Frankenstein s'est échappé de
Terence Fisher. C'est durant ce film qu'il rencontrera
Peter Cushing avec qui il tournera plus de 20 films.
Car il faut savoir que dans les années 50, le public commençait à en avoir marre des sosie de Bela Lugosi avec accent roumain. Alors imaginez sa surprise (au public) quand il découvre dans un Dracula effrayant, haineux, hypnotique, séduisant, mais par dessus tout, crédible, dans le
Horror of Dracula de
Terence Fisher (1958).
Car Christopher Lee est un acteur, un vrai, n'en doutons pas. Et en plus d'être excellent, il est très professionnel (le théâtre qui veut ça sans doutes). Ainsi il n'hésites pas à mordre ses partenaires pour les faire mieux jouer (pas de fautes à jouer...hum).
Abonné aux gros méchants de films fantastiques, il jouera dans le meilleur comme le pire (
Dracula père et fils d'Edouard Molinaro - 1976). La liste de ses films ne se compte plus (à peu près 250 films et productions télévisées).
Mort et renaissance
Et puis, silence radio dans les années 80 et 90. Christopher Lee est-il mort ?
Non, car comme Dracula il revient, encore plus ténébreux et impressionnant pour de nouvelles aventures. Tim Burton se le récupère pour jouer un juge dans
Sleepy Hollow, (1999). Et puis
Peter Jackson lui fait jouer Saroumane dans sa triologie du
Seigneur des anneaux. Excellent choix qui confirme la qualité d'interprétation de l'artiste. Je ne parlerais pas du mauvais
Star wars, la guerre de clowns, du très pitoyable
Georges Lucas, belle daube marketing où Lee, excellent comme à son habitude, incarne un méchant Jedi.
En 2001, la reine d'Angleterre a honoré Christopher Lee en lui remettant la décoration de Commandeur de l'Ordre de l'Empire Britannique (CBE).
Pour conclure
On ne peut tirer qu'une conclusion sur cette légende vivante : que le travail et la persévérance vous font devenir meilleurs (Christopher Lee parle français, italien, espagnol, allemand, suédois, russe et grec, si y'a pas de travail derrière, c'est que c'est un extra-terrestre).
Alors posons nous une question : voulons-nous des acteurs de la
StarFactory-TF1M6, ("
montres tes fesses et deviens une star"), ou voulons nous des acteurs dignes qui provoquent des émotions, qui explorent des recoins inattendus de nos psychés complexes ? Le temps nous le dira.
Alors pour ces raison,
longue éternité à Christopher Lee, sa légende est déjà devenue immortelle...
Filmographie vampirique de Christopher Lee